Percée du vin jaune : le rendez-vous viticole incontournable
Culture. Le Progrès a remis un Trophée aux hommes qui ont fait et font encore la réussite de l’événement.
Jean-Louis Lemarchal, Guillaume Tissot, Jean-Claude Lassale et Bernard Badoz. Photo Philippe Trias
La Percée du vin jaune attire, chaque premier week-end de février, 45 000 visiteurs en moyenne.
Après six ans et trois mois de vieillissement minimum, les premiers tonneaux de vin jaune sont enfin mis en perce à ce moment de l’année.
La dix-huitième édition se déroulera, les 1er et 2 février, à Perrigny et Conliège.
La dernière a eu lieu à Voiteur.
Le groupe Progrès a souhaité remettre le Trophée de la réussite « Culture » aux co-fondateurs de l’événement, Bernard Badoz et Jean-Louis Lemarchal, et à Guillaume Tissot, président de la Percée 2013.
C’est l’occasion de se remémorer l’histoire de sa création. « J’ai rencontré Bernard Badoz en 1996, qui m’a dit que le vin jaune méritait d’être connu. Il m’a proposé de créer une fête », se souvient Jean-Louis Lemarchal, qui, à l’époque, était directeur de publication du Progrès. Il a accepté le challenge. « Mon boulot a été de faire de la communication pour le Jura », précise-t-il.
Bernard Badoz, vigneron, fédérera de son côté les vignerons du Sud, du Nord, du Sud-Revermont, d’Arbois, de Poligny… « Tout cela n’aurait pas pu exister sans eux », insiste-t-il.
Le public jurassien va adhérer, retrouver une identité. « Cela a été une belle aventure, résume Bernard Badoz. Une aventure de fou. Je ne le referais pas ! »
Aujourd’hui, les deux hommes affirment qu’il faut qu’une nouvelle génération prenne le relais. « On y arrive… »
Bernard Badoz ajoute : « Pour assurer sa pérennité, il ne faut pas que la Percée du vin jaune devienne une manifestation à problèmes. De nombreuses mesures de sécurité sont prises, qui coûtent cher, mais elles sont indispensables. »
Bernard Badoz se réjouit que la plupart des Français connaissent désormais le vin jaune. « Il n’y a pas un bon restaurant en France qui ne propose pas une bouteille de vin jaune sur sa carte. Le vin jaune apparaît dans toutes les revues de vin jaune à Noël », listent les deux hommes, qui tiennent à rester modestes quant au rôle qu’ils ont joué dans la réussite de cet événement.
« Je n’ai pas de fierté, précise Jean-Louis Lemarchal. J’ai le plaisir de savoir ce qui a été créé, la satisfaction qu’on parle d’un vin jaune d’exception et d’un vignoble d’exception. »
Et pour les fondateurs, les vignerons savent, grâce à la Percée, qu’il font un produit exceptionnel !
Céline Trossat
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