Éducation. Les TAP, temps d’activités périscolaires, ont été mis en place avec la réforme des rythmes scolaires dans les écoles à la rentrée dernière. Pour les maires du Jura, le discours reste le même que l’an dernier : cette charge supplémentaire revient à l’Éducation nationale. Pas aux collectivités locales.
Selon la commune, les temps d’activité
périscolaires sont gratuits pour les parents ou pas. Les aides
financières, allouées l’an dernier restent les mêmes à la rentrée. Mais
elles sont insuffisantes selon les élus. Photo archives DR
L’année
scolaire touche à sa fin et avec elle, l’heure du premier bilan de la
mise en place des TAP dans les écoles, les fameux temps d’activités
périscolaires.
Les aides reconduites sous condition
Si
les communes les plus volontaires ont choisi d’adopter la réforme des
rythmes scolaires à la rentrée 2013, la majorité a organisé cette
nouvelle semaine d’école en septembre dernier. Souvent avec beaucoup de
réticences quant à cette contrainte financière et humaine supplémentaire
que représente l’organisation des TAP. Et, aujourd’hui, après dix mois
de pratique, les maires du Jura dressent un tableau plutôt mitigé de
cette expérience. « En deux mots, ce qui ressort de cette année, c’est
l’hétérogénéité et les disparités », confie Bernard Mamet, le président
de l’association des maires du Jura. Des différences entre les villes et
les communes rurales, en particulier en matière d’offre aux enfants et
d’encadrement, certaines communes faisant appel à des bénévoles quand
d’autres ont les services d’animateurs ou de professionnels. « La
problématique des transports scolaires n’est pas pour rien non plus dans
ces inégalités », insiste Jean-Louis Maître, le secrétaire général de
l’AMJ.
Au cœur des difficultés, il y a surtout la question des
aides financières. Un fonds d’amorçage a été engagé pour la première
année. Il est maintenu pour la rentrée de septembre. « Chaque commune
touchera donc de nouveau 50 euros par enfant, à condition qu’elle ait
rédigé un PEDT. Mais c’est insuffisant », note Bernard Mamet. Un projet
éducatif territorial, dans lequel sont notamment énoncés la nature et
les objectifs des TAP et les moyens humains sollicités pour leur mise en
œuvre. Ce projet est ensuite transmis à la direction académique des
services de l’Éducation nationale. « Nous devrions arriver cette année à
quasiment 100 % de PEDT », précise Jean-Marc Milville, le directeur
académique du Jura. « Si la commune ou le SIVOS dispose d’un accueil
périscolaire, une autre aide de la Caisse d’allocations familiales est
possible », poursuit le président de l’AMJ. Une aide qui va sans doute
déterminer la gratuité ou non des TAP selon les territoires. Rappelons
aussi qu’une poignée de communes n’a pas été en mesure de proposer de
TAP à la rentrée dernière, les enfants étaient alors orientés vers
l’accueil périscolaire, payant.
Mathilde Villeminot
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