lundi 15 juin 2015

Les maires du Jura veulent plus d’argent pour les activités périscolaires

 

Éducation. Les TAP, temps d’activités périscolaires, ont été mis en place avec la réforme des rythmes scolaires dans les écoles à la rentrée dernière. Pour les maires du Jura, le discours reste le même que l’an dernier : cette charge supplémentaire revient à l’Éducation nationale. Pas aux collectivités locales.

Selon la commune, les temps d’activité périscolaires sont gratuits pour les parents ou pas. Les aides financières, allouées l’an dernier restent les mêmes à la rentrée. Mais elles sont insuffisantes selon les élus.  Photo archives DR
Selon la commune, les temps d’activité périscolaires sont gratuits pour les parents ou pas. Les aides financières, allouées l’an dernier restent les mêmes à la rentrée. Mais elles sont insuffisantes selon les élus. Photo archives DR

L’année scolaire touche à sa fin et avec elle, l’heure du premier bilan de la mise en place des TAP dans les écoles, les fameux temps d’activités périscolaires.
Les aides reconduites sous condition
Si les communes les plus volontaires ont choisi d’adopter la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2013, la majorité a organisé cette nouvelle semaine d’école en septembre dernier. Souvent avec beaucoup de réticences quant à cette contrainte financière et humaine supplémentaire que représente l’organisation des TAP. Et, aujourd’hui, après dix mois de pratique, les maires du Jura dressent un tableau plutôt mitigé de cette expérience. « En deux mots, ce qui ressort de cette année, c’est l’hétérogénéité et les disparités », confie Bernard Mamet, le président de l’association des maires du Jura. Des différences entre les villes et les communes rurales, en particulier en matière d’offre aux enfants et d’encadrement, certaines communes faisant appel à des bénévoles quand d’autres ont les services d’animateurs ou de professionnels. « La problématique des transports scolaires n’est pas pour rien non plus dans ces inégalités », insiste Jean-Louis Maître, le secrétaire général de l’AMJ.
Au cœur des difficultés, il y a surtout la question des aides financières. Un fonds d’amorçage a été engagé pour la première année. Il est maintenu pour la rentrée de septembre. « Chaque commune touchera donc de nouveau 50 euros par enfant, à condition qu’elle ait rédigé un PEDT. Mais c’est insuffisant », note Bernard Mamet. Un projet éducatif territorial, dans lequel sont notamment énoncés la nature et les objectifs des TAP et les moyens humains sollicités pour leur mise en œuvre. Ce projet est ensuite transmis à la direction académique des services de l’Éducation nationale. « Nous devrions arriver cette année à quasiment 100 % de PEDT », précise Jean-Marc Milville, le directeur académique du Jura. « Si la commune ou le SIVOS dispose d’un accueil périscolaire, une autre aide de la Caisse d’allocations familiales est possible », poursuit le président de l’AMJ. Une aide qui va sans doute déterminer la gratuité ou non des TAP selon les territoires. Rappelons aussi qu’une poignée de communes n’a pas été en mesure de proposer de TAP à la rentrée dernière, les enfants étaient alors orientés vers l’accueil périscolaire, payant.
Mathilde Villeminot

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