Vu aujourd'hui dans le blog d'olif:
http://www.leblogdolif.com/tag/domaine+pignier
ou l'on parle du bon vin rustique du domaine Pignier ( que j'ai dégusté aussi)
" à table avec léandre"
VDV#56: trou de mémoire...
C'est le dernier vendredi du mois. Un mois de mai bien pourri sur lequel il tarde à beaucoup de monde de tirer un trait. C'est Vendredi du vin
et j'ai failli oublier. Modestement, je n'en ai encore manqué aucun et
celui-là a failli passer à la trappe. Oublié et modeste, c'est
justement la thématique choisie au hasard Balthazar par Jeff Heering,
Brusseleir dans l'âme, qui n'aurait pas aimé que le mois de mai soit
finalement oublié des vendredistes bruxellois. Sans compter que, sans
présidence ni sujet de VDV, les Brusseleirs n'auraient modestement pas
su quoi boire lors de leur pantagruelique rencontre mensuelle, qui
renvoie en cour de récré n'importe quel autre participant plus modeste à
ce grand raout vinique, fier et content d'arriver avec sa belle,
unique et jolie bouteille collant à la thématique du mois.
Alors,
pour tenter d'égaler a minima la performance la prouesse récurrente de
ces Belges un peu fous, j'en ai bien peur, ce ne sera pas d'un seul
cépage oublié et modeste dont je voudrais parler aujourd'hui, mais au
moins d'une quinzaine. Tous réunis dans la même bouteille, j'espère que
l'on saluera la prouesse, digne d'un VDV Brusseleir minimaliste.
Béclan, mézy, gueuche, gouais, gamay blanc, portugais bleu,
enfariné..., les autres je les ai oubliés. Certaines âmes bien
pensantes auraient d'ailleurs bien voulu qu'ils soient définitivement
éradiqués, et ce dès 1772 au Parlement de Besançon, mais ce patrimoine
ampélographique a été sauvé de l'oubli total, grâce à l'obstination et
la persévérance de jeunes vignerons, qui n'hésitent pas à reprendre les
micro-parcelles de ces petits papys qui vinifiaient, souvent pour
eux-mêmes, un vin rouge de pays un peu rustique, certes, mais gouleyant
et préservé des nombreux travers de l'œnologie moderne. Du rouge qui
ne tache plus tant que cela, pour un peu que l'on apprécie les vertus
d'un vin réellement authentique.
Le Ratapoil, Étienne Thiébaud, Fanfan Ganevat, le domaine Pignier...,
tous ont choisi de préserver ces vieux cépages de la disparition,
n'hésitant pas à en replanter, sous le manteau parfois, afin que la
richesse viticole du Jura soit préservée. Et pour démontrer que tous ces
cépages modestes, honnis, méprisés peuvent donner naissance à des vins
simples rustiques mais de grande qualité. S'en passer serait misère...
P.S.: les vendredis de la peinture, ça commence aussi aujourd'hui. Michèle Aubéry, du domaine Gramenon, expose ses toiles pendant un mois à la Pointe du Groin. Ce n'est pas à Cancale que ça se passe, mais chez Thierry Breton, à Paris, dans le Xème.
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